Elisabeth
Signification:

Elisabeth veut dire "Dieu est serment" en hébreu.

Fréquence:

Ce prénom est porté par environ 134 000 personnes en France. il est peu attribué aujourd'hui. Depuis 1900, 160425 enfants ont été prénommés Elisabeth dont 105176 depuis 1950. Le maximum a été atteint en 1953 avec 4455 naissances.

Fête:

Le 17 novembre.

Caractérologie:

Détermination, altruisme, idéalisme, intégrité, sensibilité.

Il y a toujours une aventurière qui sommeille en vous. Animée d'un puissant désir d'ouverture, vous n'hésitez jamais à vous lancer hors des ornières communes. Ce désir peut se manifester avec plus ou moins d'intensité. Parfois il se traduit simplement par un grand besoin de mouvement, de sorties, de randonnées à pied. Dans d'autres circonstances, il incite à pratiquer l'équitation, à se lancer sur les routes du monde avec tout véhicule qui permet de franchir allégrement les frontières. Parfois aussi il porte à des explorations plus lointaines et plus périlleuses.

Largement ouverte au monde, vous avez le souci de comprendre et d'apprécier d'autres comportements, d'autres cultures, ce qui vous pousse souvent dans un élan chaleureux et chevaleresque à prendre la défense d'êtres que l'on rejette, à vous poser ainsi en contestataire par rapport à l'ordre établi. Vous ne détestez pas non plus d'intervenir dans la vie des autres, par exemple en prenant le ton professoral pour conseiller ceux qui vous entourent et pour répandre vos idées.

Vous êtes avant tout une personne fascinée et fascinante. Toujours prête à vous enflammer, il vous faut constamment agir, faire quelque chose, construire ou, si ce n'est pas possible, détruire. Vous vous passionnez pour tout ce qui sort de l'ordinaire. L'insolite vous attire aussi, et c'est pourquoi on dénombre tant d'exploratrices et d'aventurières parmi les natives de ce prénom.

Avec votre tempérament fougueux, vous avez tendance à passer à la démesure. Les excès ne vous font pas peur. On a toujours du mal à vous donner des conseils, même avec les meilleures intentions du monde. Pleine d'assurance et d'amour-propre, vous ne faites confiance qu'à vos propres expériences et vos propres méthodes. Vous n'aimez faire que ce qu'on n'a jamais essayé, détestant les chemins battus et vous moquant éperdument de l'opinion des autres. Pas étonnant si vous avez souvent des idées de génie et réalisez de nombreux exploits éclatants au cours de votre existence ! Mais vous ne connaissez pas que des succès et la gloire, votre non-conformisme exacerbé pouvant parfois vous conduire à des catastrophes.

Vous avez tendance à détester et à rejeter l'autorité sous toutes ses formes. On vous voit, dans l'enfance, vous démener pour échapper à la tutelle de vos parents et éducateurs ; et, à l'âge adulte, entrer en conflit permanent avec vos supérieurs, avec l'Administration sinon avec la Justice.

Vous n'appréciez guère la solitude et tenez à ce qu'il y ait beaucoup de choses et de gens qui bougent autour de vous. Vous cherchez donc constamment à maintenir dans votre entourage cette animation de parents, d'amis, de personnes diverses, qui entretiennent à vos côtés ce mouvement qui vous est si cher.

Généralement convaincue d'être dans le vrai, vous ne vous remettez guère en question et supportez mal ceux qui semblent vous freiner dans votre manière de faire et votre désir d'aller droit au but.
 
Autre:

- Dans l'Ancien Testament, Élisabeth est la cousine de Marie et l'épouse de Zacharie. Alors qu'elle se résigne à ne jamais avoir d'enfant, elle parvient à engendrer quatre fils à un âge avancé. Jean, le futur saint Jean-Baptiste, est son premier-né.

- Sainte Élisabeth de Hongrie, surnommée « reine des pauvres », se consacra aux plus démunis au XIIIe siècle. Plusieurs reines et princesses ont illustré ce prénom rendu célèbre au XIXe siècle par Sissi, l'impératrice d'Autriche. Sainte Élisabeth de Hongrie, Erzsébet en Hongrois (1207 - 17 novembre 1231) est la fille d’André II de Hongrie et de Gertrude d'Andechs-Meran (assassinée en 1213). Elle fut fiancée à 4 ans et mariée à 14 ans au Landgrave Louis IV de Thuringe. Ainsi, on l'appelle aussi sainte Élisabeth de Thuringe.Elle fut canonisée en 1235 et sa fête est le 17 novembre.



Élisabeth de Hongrie vécut de 1211 à 1228 au Château de Wartbourg. Des franciscains allemands lui font découvrir l'esprit de saint François d'Assise et elle décide alors de se mettre au service des pauvres. Son époux meurt en 1227. Comme elle refuse d'être remariée, sa famille la chasse avec ses trois enfants. Son oncle, évêque, calme la famille. Les trois enfants seront élevés par la famille ducale. Élisabeth revêt l'habit du Tiers-ordre franciscain et prend pour directeur spirituel Conrad de Marbourg qui la traite sans ménagement voire avec une cruauté à laquelle elle répond par une douceur exemplaire. Désormais elle consacre toute sa vie et son argent aux pauvres pour qui elle fait construire un hopital. Elle meurt à 24 ans à Marbourg. On dit qu'elle portait secrètement du pain aux pauvres d'Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour, elle le rencontra sur le chemin, et son mari, furieux, lui demanda ce qu'elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit que c'étaient des roses, et non que c'était du pain, et lorsque son mari lui ordonna d'ouvrir son manteau, il n'y trouva que des roses. C'est le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie.

- Sainte Elisabeth-Rose, (morte en 1130). L'église catholique la célèbre le 15 décembre. Moniale de Chelles, elle se fit ensuite ermite à Melun puis à Château-Landon et enfin à Rosoy-en-Gâtinais, d'où son surnom de « Rose ». Des compagnes la rejoignirent, et elle y mourut abbesse. Son monastère se transférera plus tard à Villechasson, près de Moret-sur-Loing.

- Elisabeth de Schönau, en allemand Elisabeth von Schönau, (née en 1129 près de Cologne - morte le 19 juin 1164 au monastère de Schönau im Taunus, dans les environs de Strüth en Rhénanie-Palatinat) est une visionnaire allemande et une sainte catholique du XIIe siècle.



Elisabeth entre comme oblate au monastère bénédictin de Schönau où elle prononce ses voeux à 17 ans. À partir de l'âge de 23 ans, elle est en proie à des extases et des visions qui font alors partie de la conception du monde et sont authentifiées par son abbé. En 1155, son frère Egbert, connu pour son engagement contre les cathares, la rejoint à Schönau et transcrit ses visions en latin. Egbert incite Elisabeth à demander à l'ange qui lui apparaît des précisions sur certaines questions litigieuses. Ainsi Élisabeth a plusieurs visions attestant la réalité de la transsubstantiation, point sensible dans la lutte contre les cathares. Sa description du martyre des vierges de Cologne est clairement une vision sur commande : des ossements trouvés à Cologne pouvaient ainsi servir de reliques. Les opinions divergent quant aux visions et révélations d'Élisabeth. L'Église ne s'est jamais prononcée à leur sujet et ne les à même jamais examinées. Élisabeth elle-même était convaincue de leur caractère surnaturel, comme elle dit dans une lettre à sainte Hildegarde, avec laquelle elle était liée d'amitié, et qui venait lui rendre viste. Quinze lettres authentiques, dont une à Hildegarde sont parvenues jusqu'à nous. Elle y parle des extases dont Dieu lui fait la grâce. Ses œuvres, écrites entre 1152 et 1157, sont à son époque beaucoup plus connues que celles de son aînée, Hildegarde de Bingen (dix fois plus de manuscrits nous sont parvenus d'Élisabeth que de Hildegarde). Lorsque ses écrits furent publiés après sa mort, le qualificatif « sainte » fut ajouté à son nom, bien qu'elle n'ait jamais été formellement canonisée. En 1584, son nom fut inscrit dans le martyrologe romain, et il y figure toujours.

- Elisabeth de Portugal, née en 1271, morte le 4 juillet 1336 à Estremoz, dite aussi sainte Isabelle ou Isabelle d'Aragon, fut, par son mariage avec Denis Ier de Portugal, reine de Portugal de 1282 à 1325. C'est une sainte catholique fêtée le 4 juillet. Elle était la fille de Pierre III le Grand (° vers 1239 - †1285), roi d'Aragon et de Sicile et de Constance de Sicile (°1249 - †1302). Elle épousa, en 1282, Denis Ier (°1261 - †1325), sixième roi de Portugal (de 1279 à 1325), fils d'Alphonse III (°1210 - †1279) et de Béatrice de Castille (°1242 - †1303). De cette union sont issus deux enfants : Constance de Portugal (°3 janvier 1290 - †18 novembre 1313) qui épousa Ferdinand IV, roi de Castille et Alphonse IV (°1291 - †1357), lui-même roi de Portugal (de 1325 à 1357). Après la mort de son mari, elle se retira dans un couvent de clarisses, tiers ordre franciscain, à Coimbra et y mourut en odeur de sainteté. Elle fut canonisée en 1625. Elle est listée, dans le sanctoral catholique romain, sous l'appellation Élisabeth de Portugal. Sa fête est fixée au 4 juillet.


Et aussi:

- Élisabeth est une émission de télévision québécoise diffusée en 1955.

- Plusieurs églises sont dédiées à Sainte Élisabeth de Hongrie, comme :

  • l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Paris, France

  • l'église Sainte-Élisabeth à Grave, Pays-Bas

  • la cathédrale Sainte-Élisabeth à Košice, Slovaquie

  • l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Versailles, France

  • l’église Sainte-Élisabeth à Haren (Bruxelles), Belgique

  • l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Neuville-en-Avesnois, France

Église St. Elisabeth à Grave:

 
 

Personnalité:

                           Souveraine

- Elisabeth de Belgique, née Élisabeth von Wittelsbach, duchesse en Bavière, épouse d'Albert Ier, fut la troisième reine des Belges.



Née le 25 juillet 1876 à Possenhofen (Allemagne), elle était la fille du duc Charles-Théodore en Bavière, ophtalmologue de renom, et de l'infante Marie-José de Portugal. Sa marraine n'est autre que sa tante l'impératrice Élisabeth d'Autriche, la célèbre Sissi. Elle effectue ses études au pensionnat Saint-Joseph à Zandberg, parle l'allemand, le français et l'anglais, et apprend le piano et le violon. Lors des funérailles de sa tante Sophie, duchesse d'Alençon victime du tragique incendie du bazar de la Charité à Paris en mai 1897, Élisabeth rencontre le prince Albert de Belgique, neveu du roi Léopold II. Quelques mois plus tard, au cours d'une promenade, celui-ci lui demandera très pudiquement: « Croyez vous que vous pourriez supporter l'air de la Belgique »... Le mariage est célébré le 2 octobre 1900 à Munich. Le couple aura trois enfants. À la suite du décès du roi Léopold II en 1909, son neveu Albert monte sur le trône de Belgique. De 1909 à 1934, la reine Élisabeth lui apporte son soutien et son aide dans l'accomplissement de ses tâches de chef d'État. Son style est différent des deux premières reines (Louise-Marie et Marie-Henriette) qui avaient un rôle public limité. La Reine Elisabeth s’occupe d’œuvres de bienfaisance et de lutte contre les maladies. Elle s’intéresse à la vie musicale, artistique et intellectuelle du pays. Le peintre Eugène Laermans, le poète Emile Verhaeren, le célèbre violoniste Eugène Ysaye deviennent des familiers de la Cour.

- Elisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach (24 décembre 1837 à Munich - 10 septembre 1898 à Genève), née duchesse en Bavière, épousa l’empereur François-Joseph Ier et fut impératrice d’Autriche (1854–1898) et reine couronnée de Hongrie (1867–1898). Elle est universellement connue sous le surnom de Sissi, bien que la graphie autrichienne soit Sisi. Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, dite Sissi ou Sisi comme elle signait parfois, naît le dimanche 24 décembre 1837 à 22h43 précisément dans le palais de la Ludwigstrasse à Munich, résidence hivernale de ses parents. Le nourrisson a déjà une dent (tout comme Napoléon Ier[1], qui éleva la Bavière au rang de royaume en 1806 et donna pour épouse à son fils adoptif la princesse Augusta, qui est la tante de Sisi ). Sisi est le troisième enfant et la deuxième fille du duc Maximilien en Bavière et de la duchesse Ludovica de Bavière. Le duc, couramment appelé "Max", est le chef de la branche cadette des Wittelsbach qui sera élevée en 1845 au rang d'"Altesse Royale". La duchesse Ludovica est la fille cadette du roi de Bavière Maximilien Ier Joseph et de sa seconde épouse née Caroline de Bade. Leur mariage était au sens le plus strict un mariage dynastique servant à réconcilier les branches aînées et cadettes de la Maison de Bavière. Les deux époux n'avaient aucun goût en commun. La duchesse, dont les sœurs avaient contracté des unions brillantes, était une princesse des plus conformiste et était éprise de l'ex-roi Michel Ier de Portugal, elle avait vécu son mariage avec un "cadet" comme une humiliation. Le mariage de ses filles fut, pour elle, une revanche sur le destin. Le duc Maximilien se révéla un époux excentrique et volage. Grand voyageur, il délaissait très souvent sa femme et ses enfants, allant jusqu'à jouer de la cithare en haut de la pyramide de Khéops. De plus, il ne se cachait pas d'avoir des enfants naturels, et le seul horaire qu'il respectât était le déjeuner qu'il prenait quotidiennement seul avec ses deux filles naturelles préférées. L’enfant reçoit le prénom d’Élisabeth en l’honneur de sa marraine et tante maternelle, reine de Prusse, née princesse royale Elisabeth de Bavière (1801-1873). Les autres sœurs et demies-soeurs de sa mère sont la duchesse de Leuchtenberg, belle-fille de l'ex-empereur des Français Napoléon Ier et veuve de son fils adoptif l'ex-vice-roi d'Italie, l'impératrice douairière Caroline-Augusta d'Autriche, les reines Marie-Léopoldine et Amélie de Saxe et la mère de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche. Quant à ses oncles maternels, le prince héritier Maximilien est un intellectuel et le prince Charles Théodore vit à l'écart de la cour ayant préféré épouser la femme roturière de son choix plutôt qu'un membre d'une famille princière. Le père de Sissi était fils unique et son père le duc Pie, profondément misanthrope, avait épousé une fille du duc d'Arenberg, mariage convenable mais sans plus que l'on reprochera plus tard à l'impératrice. Le duc Pie mourut l'année même de la naissance de Sissi en 1837. Élisabeth grandit l’hiver à Munich et l’été dès que possible à la campagne, au château de Possenhofen, dit Possi, petit château aux tourelles carrées, situé sur les rives du lac de Starnberg. Paradoxalemant, malgré les ambitions matrimoniales de sa mère pour ses filles, Sisi, comme ses frères et sœurs, est élevée sans contrainte ni manières. Elle est passionnée d’équitation, de poésie et adore faire de longues promenades en forêt. Élisabeth porte en elle la mélancolie des Wittelsbach, dynastie composée de nombreux artistes et de mécènes, dont Louis II de Bavière, protecteur de Richard Wagner.



En août 1853, l'empereur François-Joseph d’Autriche fête son vingt-troisième anniversaire dans la résidence impériale d’été d'Ischl. C’est à cette occasion qu’il doit se fiancer officiellement avec sa cousine germaine la duchesse Hélène en Bavière, sœur aînée d’Élisabeth. Mais c’est de Sissi que le jeune souverain s'éprend. À la surprise de sa mère, l’autoritaire archiduchesse Sophie (le seul homme de la famille d'après les diplomates), il annonce le 19 août son intention d'épouser la jeune Sissi, à peine âgée de quinze ans, perturbée par la perte de son premier amour, Richard, jeune écuyer de son père. En effet, Ludovica, ne trouvant pas le comte assez bien pour elle, avait décidé d'éloigner le jeune homme qui décèdera quelque mois plus tard de la tuberculose. Le mariage est célébré le 24 avril 1854 à Vienne, en Autriche. La nuit de noces se passe mal. Le jeune empereur, habitué à des dames peu farouches et audacieuses, ne sait pas comprendre la jeune fille pudique qu'il avait épousée. Il est vrai qu'à l'époque le rôle d'une épouse se cantonne à être disponible et soumise à son mari. De plus, la jeune impératrice, habituée aux manières simples de son entourage provincial, supporte mal la pesante étiquette viennoise, et s'enfonce vite dans une profonde dépression. Les premiers temps du mariage, le couple prend ses quartiers au château de Laxenbourg, aux environs de la capitale. Élisabeth se sent perdue et surveillée par sa belle-mère, une femme intelligente mais dirigiste et obsédée par la révolution de 1848, et par son entourage. L'empereur, qui adore pourtant sa femme, est peu présent. La guerre de Crimée vient d'être déclarée, opposant la France de Napoléon III et l'Angleterre Victorienne à la Russie du tsar Nicolas Ier, précieux allié de l'Autriche pendant la révolution de 1848 puisqu'il permit aux Habsbourg-Lorraine de conserver en leur possession le vaste royaume de Hongrie. Le jeune empereur est accaparé par les obligations de sa fonction et doit se rendre tous les jours à Vienne, au palais de la Hofburg, ou au palais de Schönbrunn et n'en revient que très tard dans la soirée. Élisabeth se sent abandonnée. De là proviennent ses premières répugnances pour la vie conjugale. Beaucoup plus tard, elle confiera à sa fille Marie-Valérie « le mariage est une institution absurde. Enfant de 15 ans, j'ai été vendue… ». Cependant, elle est rapidement enceinte et donne naissance successivement à deux filles, Sophie, qui meurt à 2 ans, et Gisèle en 1856. En 1858, elle met au monde un garçon, Rodolphe. L'archiduchesse Sophie décida de prendre en charge l'éducation des enfants du couple ce qui créa des conflits à répétition. De plus, la mort de Sophie, la première fille d'Élisabeth marqua profondément sa mère. La naissance difficile de Rodolphe par la suite et la culpabilité qui la rongeait n'a rien arrangé entre elle et François-Joseph, ni avec sa belle-mère. Les relations entre Élisabeth et sa belle-mère (qui est aussi sa tante), l'archiduchesse Sophie, furent souvent orageuses. Bien au-delà du conflit familial traditionnel, il y avait entre elles le fossé de deux visions différentes des devoirs d'une souveraine et de deux conceptions politiques différentes de l'avenir de l'Autriche. Sophie avait sacrifié sans se plaindre les espérances d'une jeune fille romantique, acceptant son destin de princesse mariée malgré elle. Contrairement à la légende, Sophie n'avait pas été déçue du choix d'Élisabeth, surprise certes, mais pas déçue. Elle en appréciait les qualités personnelles et elle l'aimait. Seulement, Sissi n'avait aucun goût pour la vie royale, elle souffrait du protocole rigide de la cour. De plus, sur le plan dynastique et diplomatique, une duchesse en Bavière en valait bien une autre, l'essentiel étant de trouver des alliés au sein de la Confédération germanique pour contrer les ambitions du royaume de Prusse. Au départ, les ambitions de Sophie et de François-Joseph se portèrent sur la princesse Anne de Prusse mais le gouvernement de Berlin s'y opposa pour mieux préserver sa liberté de manœuvre face à la prééminence autrichienne. Le « couple » d'archiducs se tourna alors vers la famille royale de Saxe mais la princesse Sidonie n'eut pas l'heur de plaire au jeune empereur qui s'éprit ensuite d'une de ses cousines hongroises, archiduchesse déjà veuve et mère d'une petite fille. Sophie, qui gardait un souvenir cuisant de la révolution hongroise - soutenue par le frère de la jeune femme, chef de la branche hongroise - y était opposée. Femme de caractère, elle maria l'archiduchesse veuve - qui se prénommait également Élisabeth - à un cousin autrichien de la branche de Teschen. Elle se rabattit, en désespoir de cause, sur une de ses nièces issues de la branche ducale de sa maison. C'était le moins mauvais parti à prendre. L'archiduchesse Sophie reprochait à sa belle-fille un tempérament « puéril et égoïste » qui refusait de sacrifier sa vie privée et ses goûts à ses devoirs. Intelligente, sensible et cultivée, ayant sacrifié sa vie, ses ambitions et ses amours à une union certes prestigieuse mais avec un homme sans éclat, Sophie ne pouvait comprendre ni admettre que la jeune impératrice n'aimât pas être une souveraine et surtout qu'elle rechignât à remplir ses devoirs de représentation. De fait, la ville et la Cour de Vienne n'aimèrent pas Élisabeth dont le mépris pour la capitale autrichienne et ses institutions était connu de tous. Ironiquement, un journal titra un 1er janvier : « Nous remercions Votre Majesté d'avoir daigné passer quatre jours à Vienne cette année ! ». Élisabeth ne souhaitait pas être impératrice, mais elle profita largement des avantages financiers de sa position. Comprenant tout le parti qu'elle pouvait tirer de sa beauté, qu'elle entretenait avec des soins maniaques, elle dépensa sans compter en toilettes, chevaux, équipages et voyages. François-Joseph payait toutes ses dépenses sans jamais lui en faire le reproche. Pour l'encourager à rester proche de la cour tout en respectant son plus cher désir de ne pas se sentir observée, François-Joseph lui avait fait construire la Hermesvilla située à l'ouest de Vienne. En 1875, à la mort de l'empereur Ferdinand Ier, qui avait abdiqué en sa faveur en 1848, François-Joseph remit à Élisabeth des sommes importantes prélevées sur cet héritage considérable car il avait conservé la possession de tous les apanages du défunt. Élisabeth plaça lesdites sommes en Suisse. Elles furent ensuite partagées entre ses héritiers à sa mort. Si sa beauté, qu'elle entretint excessivement une fois qu'elle eut compris qu'elle lui conférait un certain pouvoir, était unanimement admirée et célébrée, ses aptitudes équestres étaient également plus que remarquables. Elle fut considérée comme la meilleure, voire la plus intrépide cavalière de son temps. Le 8 juin 1867, Élisabeth, passionnée par la Hongrie, sa langue, le hongrois et son peuple, est couronnée reine de Hongrie aux côtés de son mari.

- Elisabeth Thérèse de Lorraine-Lillebonne, dame de Villemareuil, de Vaucourtois et de Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux (1664 † 1748). Descendant des Guise, elle est fille de François-Marie de Lorraine-Elbeuf, prince de Lillebonne et d'Anne-Elisabeth de Lorraine, fille légitim&e du duc Charles IV de Lorraine. Bien que sans fortune, sa haute naissance lui permet de tenir à la cour des emplois lucratifs. Elle devient Dame d'honneur de la princesse de Conti, fille légitimée de Louis XIV (et de la duchesse de La Vallière), La protection de la princesse lui permet de devenir princesse d’Épinoy (dans l’Artois) par mariage avec Louis de Melun, vicomte de Joyeuse .



Après la mort de son époux, (24 septembre 1704), elle acquit de Marie de Nemours le titre de comtesse de Saint-Pol. Toutefois cette vente occasionna un long débat entre les fermiers des domaines de la sénéchaussée du Boulonnais et ceux de l’Artois pour les droits de relief, car les uns soutenaient que le comté de Saint-Pol relevait de Boulogne, les autres qu'il était mouvant de l’Artois , comme étant dans la gouvernance d’Arras.

- Elisabeth Ire d'Angleterre (7 septembre 1533 à Greenwich – 24 mars 1603 à Richmond) est l'une des plus célèbres souveraines d'Angleterre. Également nommée « La reine vierge », « Gloriana » ou « Good Queen Bess » par ses partisans, Élisabeth Ire fut reine d'Angleterre, de France (seulement en titre) et d'Irlande du 17 novembre 1558 jusqu'à sa mort. Elle parlait l'anglais, le latin, le grec, le français et l'italien. Fille du roi Henri VIII d'Angleterre et d'Anne Boleyn, Élisabeth fut la cinquième et dernière représentante de la dynastie des Tudors. À la mort d'Henri VIII, le 28 janvier 1547, elle n'était cependant que troisième dans l'ordre de succession à la Couronne. Seules les morts successives de son demi-frère cadet, Édouard VI le 6 juillet 1553, puis de sa demi-sœur aînée, Marie Ire le 17 novembre 1558, lui permettront d'accéder au trône. Son long règne de 44 ans définit la période élisabéthaine, qui élève l'Angleterre au rang des grandes puissances.



- Elisabeth II (en anglais Elizabeth II, née Elizabeth Alexandra Mary Windsor, à Londres, le 21 avril 1926) est reine de seize États indépendants et chef du Commonwealth, depuis le 6 février 1952. Outre le Royaume-Uni, elle est reine du Canada, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, de la Jamaïque, de la Barbade, des Bahamas, de la Grenade, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Salomon, des Tuvalu, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-Grenadines, d'Antigua-et-Barbuda, du Belize et de Saint-Christophe-et-Niévès, où elle est représentée par des gouverneurs généraux. Les seize pays dont elle est la reine sont désignés sous le nom de royaumes du Commonwealth, et leur population totale est de 130 millions de ressortissants. Élisabeth II est aussi chef du Commonwealth des nations, chef (Lord High Admiral) de l'Amirauté britannique, gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre, seigneuresse de Man, duc de Normandie (régnant sur les îles Anglo-Normandes) et le chef suprême des Fidji. En tant que chef de l’État, elle est aussi le Commandant en chef des armées dans chacun de ses royaumes. En 2007, elle est classée comme la 23e femme la plus puissante du monde par le magazine Forbes. En 2006, elle s'était classée 46e. En 2009, elle était classée au 42e rang.



Élisabeth II est la fille d'Albert, duc d'York et de Lady Elizabeth Bowes-Lyon. Elle est issue de la Maison de Windsor, nom adopté durant la Première Guerre mondiale, en 1917, par la maison de Saxe-Cobourg-et-Gotha, branche anglaise de la Maison de Wettin, qui règne sur le Royaume-Uni depuis le décès de la reine Victoria. En janvier 1936, le grand-père d'Élisabeth, le roi George V, décède. Son héritier, Édouard VIII, renonce au trône et c'est son frère cadet, le père de la princesse Élisabeth, qui monte sur le trône sous le nom de George VI. Élisabeth n'ayant pas de frère, elle devient de ce fait la princesse héritière. En septembre 1939, la guerre est imminente, la jeune Élisabeth est alors envoyée en lieu sûr, loin de ses parents qui désirent rester à Londres et affronter les bombardements avec leur peuple. En avril 1942, la princesse Élisabeth se voit nommée, le jour de son 16e anniversaire, colonel en chef de la garde des grenadiers. Pour la première fois de sa vie, elle passe en revue les troupes, débutant ainsi son activité officielle de future reine du Royaume-Uni. À l'âge de 18 ans, elle s'enrôle dans la Auxiliary Territorial Service comme apprentie conductrice d'ambulance et comme mécanicienne. Elle conduit également des camions militaires, ce qui fait d'elle, aujourd'hui, « le seul chef d’État au monde ayant porté l’uniforme pendant la Seconde Guerre mondiale ». C'est à cet âge qu'elle tombe amoureuse du prince Philippe de Grèce, la relation devenant publique lorsque celui-ci l'accompagne à un mariage en 1946. En 1947, la princesse Élisabeth a célébré son passage à l'âge adulte à 5.000 km de son pays d'origine, en Afrique du Sud, où elle a prononcé le discours peut-être le plus important de sa vie. Deux mois après son retour d'Afrique du Sud, le 20 novembre 1947, elle épouse Philippe Mountbatten (auparavant prince de Grèce et de Danemark, avant de renoncer à ces titres après avoir obtenu la citoyenneté britannique). En 1952, la princesse Élisabeth remplace son père pour une visite officielle au Kenya. Cependant, durant cette visite, on annonce, le 6 février 1952 à 10h45, que George VI s'est éteint durant son sommeil. Elle accède au trône et est couronnée le 2 juin 1953. Cette même année, on lui offre un yacht nommé Britannia. Ce bateau sera jugé trop onéreux en 1997 et sera retiré du service lors d'une cérémonie officielle. Tous les ans depuis 1748, un samedi du mois de juin, a lieu le "Trooping the colour" (le "salut aux couleurs"), à l'occasion de l'anniversaire du souverain Britannique. A cette occasion, en 1969, un nouvel avion, le Concorde, fait son apparition en saluant la souveraine et, en 1981, un jeune homme tire sur la reine (avec des cartouches à blanc). La reine préside de nombreux événements sportifs, comme la Coupe de monde de football de 1966 ou encore à Lord's, lorsque le premier capitaine noir de l'équipe de cricket a été salué par sa reine. Mais nous ne pouvons parler de sport sans évoquer les courses de chevaux, la passion de la reine. Elle se rend très fréquemment à Ascot Racecourse. En 1969, son fils aîné, le prince Charles devient Son Altesse royale le prince de Galles et il prononce le même type de déclaration que sa mère lors de ses 21 ans. L'année 1992 est qualifiée, par un ami de la reine, d’'annus horribilis (mots qu'elle reprendra dans un discours devenu célèbre) : aux déboires conjugaux de ses trois aînés, s'ajoute l'incendie de sa résidence officielle, le château de Windsor. Le 6 septembre 1997, lors de la cérémonie des funérailles de son ex-belle fille, la très populaire Lady Diana Spencer, la reine sort du palais de Buckingham, se tient debout devant les grilles du château et s'incline devant le passage du convoi funèbre. C'est l'une des rares fois où la reine dérogera au protocole. La reine ne doit, en effet, jamais s'incliner, sauf à signifier que l'empire tout entier ainsi que tous ses sujets doivent également s'incliner. Deux mois plus tard, le 20 novembre 1997, la reine et son époux célèbrent leurs noces d'or. En 2002, sa sœur la princesse Margaret et la reine-mère décèdent (respectivement les 9 février et 30 mars). 2002 est aussi l'année du jubilé d’or de la reine célébrant ses 50 ans de règne (le 6 février). Fille aînée du roi George VI (alors duc d’York) et de sa femme Elizabeth. Sa sœur cadette est la princesse Margaret. Son père le roi George VI était membre de la famille de Saxe-Cobourg et Gotha, une branche de la maison de Wettin, qui a donné quantité de souverains européens. C’est le roi George V, son grand-père, qui, en 1917 pendant la Première Guerre mondiale, change ce nom jugé un peu trop allemand pour celui de Windsor, du nom du château dont il est propriétaire, près de Londres. Arrière-petite-fille d’Édouard VII, elle est donc l’arrière-arrière-petite-fille de la reine Victoria. Le prince Philip est lui-même l’arrière-arrière-petit-fils, en ligne maternelle, de la reine Victoria. En raison de son ascendance maternelle, la reine Élisabeth est la souveraine possédant le plus de sang britannique depuis les Tudor et les Stuart. On doit noter qu’elle est aussi apparentée de près avec les familles royales - toujours régnantes - de Norvège, de Suède, du Danemark, d’Espagne et de Belgique, ainsi qu'avec celles ayant régné sur l’Allemagne, la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie et la Yougoslavie.

- Elisabeth de France (Château de Fontainebleau, 2 avril 1545 - Madrid, 3 octobre 1568) est la fille de Henri II et de Catherine de Médicis.



Elisabeth grandit à la cour des enfants de France au côté de Marie Stuart dont elle partageait la chambre. À quatorze ans, elle est mariée à Philippe II d'Espagne dont elle est la troisième épouse, suite au traité du Cateau-Cambrésis entre l'Espagne et la France. Il avait plus du double de son âge, et l'avait demandée en mariage auparavant pour son fils Don Carlos. Le mariage par procuration eut lieu à Notre-Dame de Paris le 22 juin 1559. C'est durant les festivités de son mariage que meurt tragiquement son père Henri II. Le jour de leur première rencontre, Élisabeth dévisagea longuement son mari. Ce dernier lui demanda : Vous regardez si j'ai des cheveux blancs ? Le mariage ne fut consommé que plus tard, en mai 1561. Élisabeth donna au roi deux filles  Elisabeth meurt en couches le 3 octobre 1568, n'atteignant pas son 23e anniversaire, lors de la naissance de son troisième enfant, mort-né, laissant son mari inconsolable. Sous le nom d'Élisabeth de Valois, elle est un des personnages principaux du grand opéra Don Carlos de Giuseppe Verdi.

- Elisabeth de France, également appelée Elisabeth de Bourbon (22 novembre 1602 à Fontainebleau - 6 octobre 1644 à Madrid) est la fille de Henri IV et de Marie de Médicis. Elisabeth épousa le futur roi Philippe IV d'Espagne à Bordeaux le 25 novembre 1615 lequel monta sur le trône en 1621, à la mort de son père Philippe III. Agée de 19 ans, elle commença à donner régulièrement des héritiers à Philippe IV. Elle donna à son mari huit enfants, dont l'héritier au trône Balthazar-Charles. Parmi eux, seule sa plus jeune fille, Marie-Thérèse future reine de France, parvint à l'âge adulte apportant à l'ennemi héréditaire de la Maison d'Autriche des droits sur le trône et sur les possessions espagnols. Elisabeth décède le 6 octobre 1644 en accouchant de son huitième enfant.

Portrait de la reine Elisabeth, par Frans Pourbus le Jeune, vers 1615, huile sur toile, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe:


- Elisabeth d'Angleterre, née en Écosse le 19 août 1596 et morte à Londres le 12 ou 14 février 1662, est une princesse écossaise puis anglaise, par mariage électrice palatine et reine de Bohême. Élisabeth était à sa naissance Élisabeth d'Écosse ; elle est aussi désignée par de nombreux auteurs sous le vocable d’Élisabeth Stuart, Stuart étant le nom de la maison occupant le trône d'Écosse, ou encore après le couronnement de son mari comme Élisabeth de Bohême. Née en Écosse au château de Falkland (ou au palais de Dunfermline, suivant les sources) le 19 août 1596, la princesse Élisabeth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, est la fille aînée de Jacques Ier d'Angleterre et d'Anne de Danemark. Lors de sa naissance, elle n'était encore que princesse d'Écosse, son père n'ayant ceint la couronne anglaise qu'en 1603, à la mort de la reine Élisabeth Ire.



En 1619, Ferdinand II, successeur choisi du roi Matthias de Bohême, est déposé par ceux qui l'avaient mis sur le trône. Ils proposent celui-ci à Frédéric V, qui bien que peu disposé à jouer ce rôle, accepte finalement ce qui précipite l'Europe dans la guerre de Trente Ans. Frédéric est sacré roi de Bohême le 4 novembre 1619 à Prague et Élisabeth couronnée reine 3 jours plus tard, le 7 novembre. Connue pour son esprit et sa légèreté, elle charme ses sujets par sa beauté et sa grâce. On la surnomme la reine des cœurs. Défait à la bataille de la Montagne Blanche un an après son sacre, le 8 novembre 1620, Frédéric est mis au ban de l'Empire, dépouillé de ses états et de sa dignité électorale et contraint de s'exiler avec Élisabeth à La Haye où tous deux survivent tant bien que mal. Frédéric meurt en 1632 et Élisabeth reste cependant en Hollande, ne retournant en Angleterre qu'en 1661, à la suite de la restauration de la monarchie britannique, et ce contre la volonté du roi Charles II, qui, malgré tout, lui alloue une pension. Elle meurt l'année suivante, le 14 (ou le 12) février à Londres.

- Elisabeth d'Autriche (5 juillet 1554, Vienne - 22 janvier 1592, Vienne) est une reine de France. Elle est la fille de l'empereur Maximilien II et de Marie d'Espagne.



Le 26 novembre 1570, elle épouse le roi de France Charles IX à Spire et fut sacrée à Saint-Denis comme il sied aux reines de France, le 25 mars 1571. Son entrée à Paris, le 29 mars, est grandiose, masquant sans doute la future vie discrète qu'elle passera en France. Elle donne à son mari une fille, Marie-Élisabeth (1572-1578), mais pas de fils. Elisabeth ne reste que trois ans à la Cour, mais elle y laisse de bons souvenirs, par sa douceur, sa beauté et sa bonté. Très réservée, elle parlait comme la plupart des membres de la Maison de Habsbourg l'allemand, l'espagnol, le latin et l'italien, mais pas le français. Ainsi ne pouvait-elle communiquer que grâce à une de ses dames qui servait de traductrice, la comtesse d'Arenberg. Ses vertus édifièrent : le célèbre Brantôme en fit l'éloge. Il qualifia Elisabeth d'une des meilleures, des plus douces, des plus sages et des plus vertueuses Reines qui régnât depuis le règne de tous les Rois. Néanmoins, elle reste une des reines les moins connues de la Renaissance. Se liant d'amitié avec sa belle-sœur, la reine de Navarre Marguerite de France, elle trouva en celle-ci une confidente. Elles correspondront même après le retour d'Elisabeth dans son pays natal (1576). Lorsque cette dernière apprit que Marguerite se trouvait sans revenus, elle lui céda généreusement la moitié de son douaire. Charles IX conserve la liaison qu'il avait noué avant son mlariage avec Marie Touchet dont il a un fils Charles de Valois-Auvergne, duc d'Angoulême en 1573. Epouse d'un homme psychologiquement fragile, veuve à 19 ans, elle retourna dans son pays natal mais par fidélité à son défunt mari, elle refusa de se remarier. Elle mourut en 1592. A la mort de son mari, son père souhaita alors la marier au nouveau roi, Henri III, mais celui-ci rejette cette avance. Un autre projet de mariage s'offrit alors à la reine douairière : Philippe II d'Espagne, son oncle maternel, se trouvait veuf de sa sœur Anne. Elle refusa : Les Reines de France ne se remarient point, comme l'avait naguère dit Blanche de Navarre. Elle regagna donc l'Autriche où elle fonda un couvent de clarisses près duquel elle s'installa, à Vienne. Elle s'y éteint à l'âge de 38 ans, dans la plus grande dévotion.

- Elisabeth Farnèse, connue aussi comme Isabel de Farnesio ou Isabella Farnese (Parme, 25 octobre 1692 - Aranjuez, 11 juillet 1766) fut reine consort d’Espagne de 1714 à 1746, influençant de manière importante la politique du royaume. Élisabeth est la fille d'Édouard II Farnèse, prince de Parme et de Dorothée Sophie de Neubourg, belle-sœur de l'Empereur Léopold Ier. Ce n’était pas une belle femme en raison de son visage marqué par une variole lors de son enfance, mais son corps était admirablement bien fait et elle était dotée d'un caractère ferme, décidé et ambitieux. Les auteurs de l’époque firent l’éloge de sa perspicacité et de son intelligence. Elle reçut une éducation rigide que lui imposa sa mère. À l’image de certains de ses ancêtres, elle entra dans le jeu diplomatique de la famille Farnèse, mais plutôt comme pièce d’échange. Grâce à l’esprit de persuasion de l’abbé Giulio Alberoni, ambassadeur du duc de Parme à Madrid, et aux intrigues de la Camarera Mayor du roi d’Espagne, Marie-Anne de La Trémoille, princesse des Ursins, en 1714 Élisabeth épousa Philippe V d'Espagne, récemment resté veuf de Marie-Louise de Savoie, fille d'Victor-Amédée II de Savoie.



Les noces furent célébrées à Parme le 25 août. Comme gage de sympathie envers l’Espagne, le pape conféra la Rose d'or à Élisabeth. La reine fut accompagnée en Espagne par Alberoni. Durant le voyage, peut-être inspirée par le futur cardinal, elle mûrit la décision d’éloigner Marie-Anne de la Trémoille afin d’être la seule à avoir un ascendant sur le roi. Par cette manœuvre, l’Espagne s’affranchit de l’influence française. Au cours des premières années de règne, elle fut très bien conseillée par Alberoni et par son oncle François Farnèse, duc de Parme. Grâce à leurs conseils, elle réussit à dominer le caractère indécis de son mari qui ne contesta jamais aucune de ces décisions, ce qui lui donna un poids important dans la politique de l’Espagne du XVIIIe siècle. C’est au cours de cette période qu’Alberoni fut nommé cardinal et en 1716 Premier ministre. L’influence de la reine sur le roi porta la politique ibérique à se tourner de nouveau vers les anciennes possessions en Italie perdues lors de la Guerre de Succession d'Espagne et qui culmina avec l’invasion de la Sardaigne et de la Sicile. Mais la Quadruple-Alliance entre la France, l’Autriche, l’Angleterre et les Pays-Bas, mit fin à son ambition. L'armée espagnole fut battue par l’armée française et la flotte envoyée par le fond par les Anglais au large du Cap Passero en Sicile. Le prix de la paix (Paix de La Haye 1720) fut le renvoi et l'exil du cardinal Alberoni, l’évacuation de la Sicile et la renonciation aux prétentions sur les anciennes possessions. Le même traité établit cependant que le duché de Parme et de Plaisance, en cas d’absence d’héritier, la dynastie étant en train de s’éteindre, passerait aux mains de son fils aîné Charles. En outre, de par son ascendance, Élisabeth était aussi l’héritière légitime des Médicis, eux aussi en voie d’extinction comme les Farnèse de Parme; ainsi ses fils auraient pu revendiquer leurs droits sur la Toscane. En 1724, Philippe V, fatigué, abdiqua en faveur de son fils Louis, né de son premier mariage, et se retira avec sa femme au palais de La Granja. Mais la chance favorisa Élisabeth une fois encore, car sept mois plus tard Louis mourut, ce qui convainquit Philippe de reprendre le pouvoir, permettant ainsi à Élisabeth de diriger à nouveau la politique espagnole, spécialement quand le roi perdit une grande partie de ses facultés mentales.

- Ielizaveta Petrovna, dite Elisabeth la Clémente (29 décembre 1709 du calendrier grégorien ou 18 décembre 1709 du calendrier julien, Kolomenskoïe - 5 janvier 1762 du calendrier grégorien ou 25 décembre 1761 du calendrier julien, Saint-Pétersbourg), fut impératrice de Russie de 1741 à 1762 sous le nom d'Élisabeth Ire de Russie. Fille de Pierre le Grand et de Catherine Ire, elle parlait couramment le français et un peu l'allemand. Son père voulait la marier au duc de Chartres (1703-1752) fils du Régent, mais les négociations entamées en 1721 n'aboutirent pas. Sa mère, Catherine Ière, entra en pourparlers avec la Cour de Versailles pour la marier à Louis XV, mais le cardinal de Fleury était hostile à un rapprochement avec la Russie. Elle fut enfin fiancée avec le prince de Lübeck, mais celui-ci mourut peu avant le mariage. Elisabeth monte sur le trône le 6 décembre 1741 du calendrier grégorien (25 novembre 1741 du calendrier julien) à cause d'une lutte entre factions. L'empereur en titre Ivan VI, alors un nourrisson, gouvernait par l'entremise de la régence de sa mère Anna Leopoldovna qui permettait aux Prussiens une forte influence politique ce qui déplaisait à la garde impériale. Aidée et encouragée par le médecin français, le comte de Lestocq, et l'ambassadeur de France le marquis de La Chétardie, elle fomenta et mena un coup d'État pacifique, mettant fin à la dictature de Biron. Elle marcha à la tête du régiment Préobrajensky contre le Palais d'Hiver, fit arrêter les membres de la famille de Brunswick, Münich et Ostermann et se fit proclamer impératrice. Une fois sur le trône elle s'appuya fortement sur le comte Bestoujev-Rioumine, son chancelier, pour diminuer l'influence germanique qu'elle remplaça par celle de la France.



Elle prit part, sous l'influence de Michel Lomonossov (1712-1765), à la fondation de l'université de Moscou (1755) et l'académie des beaux-arts à Saint-Pétersbourg (1758). Elle est conseillée dans ce domaine par Ivan Chouvalov, cousin du ministre, et homme de vaste culture. Son cousin, le comte Pierre Chouvalov, dirige pendant toute la durée du règne les affaires intérieures. La première réforme importante au niveau intérieur est la réorganisation du Sénat qui devient de fait l'institution suprême de l'Etat et détient la totalité du pouvoir législatif et administratif. Il est donc plus puissant que sous le règne de Pierre le Grand. Afin d'augmenter la situation financière de l'Empire mise à mal par le règne précédent, Chouvalov augmente le prix du sel et de l'eau de vie, mais renonce à réclamer les arriérés d'impôt. Il afferme toutes les exportations par la mer Blanche et les exploitations minières de l'Oural. Il supprime les douanes intérieures, mais renforce le cordon douanier extérieur. De nombreuses manufactures (984) voient le jour. La noblesse se voit octroyer le privilège exclusif de la possession des terres habitées par des serfs. Sa politique permit aux nobles de gagner du pouvoir au niveau local du gouvernement tout en réduisant leurs obligations de service envers l'État. Elisabeth fit venir son neveu, Pierre d'Holstein et arrangea son mariage avec Sophie d'Anhalt-Zerbst, qui devint ensuite Catherine la Grande.

                             Princesse

- Elisabeth de Bohême, princesse Palatine, née à Heidelberg le 26 décembre 1618, morte le 11 février 1680, fut abbesse protestante d'Herford. Elle est célèbre pour la correspondance philosophique qu'elle maintint avec Descartes jusqu'à la mort de ce dernier. Elisabeth, princesse Palatine, est la fille aînée de Frédéric V et d'Élisabeth Stuart, qui furent brièvement souverains de Bohême. Après le renversement de son père, elle passa son enfance à Berlin auprès de sa grand-mère Louise-Juliana d'Orange-Nassau, fille de Guillaume d'Orange, qui lui enseigna la piété. Vers l'âge de neuf ou dix ans elle fut envoyée avec ses frères et sœurs à Leyde (Pays-Bas) pour parfaire leur éducation. Là, elle étudia les lettres classiques et modernes, les langues anciennes et contemporaines, ainsi que les arts et montra une inclination particulière pour la philosophie. Elle y gagna le surnom de « la Grecque », pour son impressionante maîtrise des langues anciennes. Après ses études, elle rejoignit ses parents à La Haye où ils tenaient leur cour en exil. On forma des plans en vue de la marier à Ladislas IV Vasa, roi de Pologne, mais, très attachée à la religion protestante, elle refusa de s'unir avec un souverain catholique.



Dès 1639, elle échangea une correspondance avec Anne Marie de Schurman, une érudite surnommée la « Minerve hollandaise ». Peu après, elle entra en contact avec Descartes qui, à sa demande, devint son professeur de philosophie et de morale, et qui lui dédia, en 1644, ses Principes de la philosophie. Ils poursuivirent leur correspondance quand Descartes partit, sur l'invitation de la reine Christine de Suède, pour Stockholm où il mourut l'année suivante. Élisabeth posa à Descartes la question du rapport entre l'âme et le corps, que celui-ci considérait comme deux entités distinctes, mais auquel il ne put donner de réponse satisfaisante.

- Elisabeth Charlotte d’Orléans, surnommée Mademoiselle, née le 13 septembre 1676 et morte le 23 décembre 1744 à Commercy, est la fille de « Monsieur », duc d'Orléans, frère de Louis XIV de France et de Charlotte-Élisabeth de Bavière, princesse Palatine ; elle épousa le duc de Lorraine et de Bar Léopold Ier. Si elle ne put marier sa fille à Louis XV, par son fils François, époux de Marie-Thérèse d'Autriche, elle est la grand-mère de Marie-Antoinette et l’ancêtre de tous les Habsbourg-Lorraine actuels.



Elisabeth Charlotte était la seule fille de Philippe De France, d'Orléans de duc, (1640-1701), un plus jeune frère de roi Louis XIV par sa deuxième épouse, Elizabeth Charlotte, princesse Palatine(1652-1722). Sa mère était une fille de Charles I Louis, palatin d'électeur. En tant que petite-fille de Louis XIII de la France, elle était a petit-fille De France. Elle a été soutenue au Château de Saint-Nuage en dehors de de Paris sur 13 septembre, 1676. Elle était l'un de trois enfants.

- Elisabeth Thérèse Marie Hélène de Belgique (en néerlandais : Elisabeth van België et en allemand : Elisabeth von Belgien), princesse de Belgique, est née le 25 octobre 2001 à Anderlecht (Bruxelles). Elle est membre de la Famille royale belge et seconde dans l'ordre de succession au trône (après son père, le prince Philippe) selon la Constitution belge. La petite Élisabeth naît à l'hôpital Érasme d’Anderlecht, dans le grand Bruxelles. Son nom lui vient de son arrière-arrière-grand-mère, la très populaire reine Élisabeth de Belgique (1876-1965). Quelques mois après sa naissance, le 9 décembre 2001, elle est baptisée à la chapelle privée du château de Ciergnon, dans les Ardennes belges. La cérémonie, qui a lieu dans les trois langues officielles de la Belgique ainsi qu'en latin, est présidée par le cardinal-primat de Belgique, monseigneur Godfried Danneels. Les parrains de la princesse sont son cousin, le prince Amedeo de Belgique (1986), et sa tante, la comtesse Hélène d'Udekem d'Acoz (1979). Depuis que la loi salique a été supprimée de la Constitution belge en 1991, la princesse Élisabeth est seconde dans l'ordre de succession au trône de Belgique, après son père, le prince Philippe. Elle devrait donc devenir la première reine souveraine des Belges au terme des règnes de son grand-père et de son père.



Mais, en attendant, la princesse se livre déjà à un certain nombre de représentations officielles. En 2003, Élisabeth est ainsi présente au mariage de son oncle le prince Laurent avec Claire Coombs. Cependant, sa première véritable apparition officielle a lieu alors qu’elle est âgée de quatre ans, lors du Te Deum donné en l’honneur de la fête nationale belge, en 2006. Par la suite, on retrouve la princesse au Concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique et lors de la présentation, au palais royal, de la maquette de la Station Polaire Princesse Élisabeth, en 2007.

- Elisabeth Philippine Marie Hélène de France, dite Madame Élisabeth, née à Versailles, le 3 mai 1764 et guillotinée à Paris le 10 mai 1794, était la sœur des rois Louis XVI de France ,Louis XVIII de France et Charles X de France. Sous la Terreur, elle dut comparaître devant le Tribunal révolutionnaire et fut condamnée à mort.



Cette princesse du sang naquit le 3 mai 1764 au Château de Versailles, dernière fille du dauphin Louis-Ferdinand et son épouse, Marie-Josèphe de Saxe. Le dauphin mourut de tuberculose l'année suivante et la dauphine le suivit deux ans plus tard dans la tombe. Tous deux n'avaient que 36 ans lors de leur décès et laissaient 5 enfants dont l'aîné, le futur Louis XVI, avait 13 ans. Orpheline à trois ans, Elisabeth reçut une excellente éducation, plus solide que celle de sa future belle-sœur Marie-Antoinette de 9 ans son aînée. Elle se passionnait pour l’art, en particulier le dessin et alors qu’elle était encore enfant, sa gouvernante, la comtesse de Marsan, l’emmenait avec sa sœur aînée, Madame Clothilde, aux salons de peinture officiels. Par la suite, Élisabeth montra de réelles dispositions pour le dessin et le musée de Versailles conserve quelques unes de ses œuvres. Espiègle, volontaire, sportive – elle était une excellente écuyère – elle s’assagit en grandissant et sa charité active lui attira beaucoup de sympathies. Connue pour sa grande piété, Madame Élisabeth avait subi l’influence de ses tantes, filles de Louis XV, qui lui avaient inculqué une grande dévotion, sans altérer en elle une certaine liberté d'esprit, y compris à l'occasion dans le domaine de la religion, ce dont témoigne sa correspondance. Bien que pressentie en 1777 pour épouser le frère de Marie-Antoinette, l’empereur Joseph II (de 23 ans son aîné), elle obtint de Louis XVI de pouvoir rester à Versailles. Le roi, qui l’aimait tendrement, fit monter somptueusement sa maison et lui fit cadeau du domaine de Montreuil, où, cependant, elle ne séjourna que très peu.

- Elisabeth-Charlotte von der Pfalz-Simmern, dite Charlotte-Élisabeth de Bavière, est la seconde épouse de Philippe de France, duc d'Orléans, dit Monsieur, frère du roi Louis XIV. Elle est née le 27 mai 1652 à Heidelberg et morte le 8 décembre 1722 à Saint-Cloud. Elle est issue du mariage en 1650 (suivi d'un divorce en 1657) de l’Électeur Palatin Charles Ier Louis , (1617 ; † 1680), comte palatin du Rhin et de Charlotte de Hesse-Cassel (1627 ; † 1686). Elle épouse le 19 novembre 1671 à Châlons-en-Champagne le frère de Louis XIV, Philippe de France (Monsieur), ce qui fait d'elle la duchesse d'Orléans ou Madame. Originaire d'une petite cour allemande cultivée, elle est élevée dans la religion réformée à Heidelberg puis à partir du divorce de ses parents, par sa tante la duchesse de Brunswick-Lunebourg à Hanovre et Herrenhausen. Celle-ci lui donne une éducation humaniste, sachant apprécier la nature, Montaigne, Rabelais et la liberté, elle ne s'est jamais sentie très à son aise à la cour de Versailles régie par une étiquette rigoureuse, où fleurissent des intrigues de toutes sortes, et où les relations humaines ne sont fondées que sur l'intérêt et l'égoïsme. En outre, si, comme l'observe un historien, « dans la fraîcheur de ses vingt ans, Madame n'était pas désagréable à regarder », son physique est très rapidement compromis par un embonpoint considérable, dont elle parle elle-même en évoquant « sa taille monstrueuse de grosseur ». Son mari, de toute façon indifférent aux charmes féminins, ne lui montre que l'empressement strictement nécessaire pour assurer une descendance. Pétillante d'esprit, indépendante, la princesse se consacre alors à une correspondance très abondante. Ses lettres, au nombre de 60 000, rédigées dans un style savoureux, constituent une source d'informations précieuse sur la vie à la cour de France. La princesse reste allemande de cœur et elle abhorre la cour et l'étiquette. Si on l'en croit ses lettres, la dépravation attribuée à la Régence règne déjà dans toute la seconde moitié du grand règne.



Consciente de son rang et de ses devoirs, elle ne dissimule pas ses antipathies, en particulier contre sa deuxième belle-sœur, Madame de Maintenon, qu'elle surnomme (entre autres) « la ripopée » « la vieille conne ». Elle ne recule pas, on le voit, devant le mot trivial. Méprisant la famille illégitime du roi, elle surnomme par exemple le comte de Toulouse (fils du roi et de madame de Montespan) « la chiure de souris », ou, à propos de la sœur de ce dernier, Mademoiselle de Blois, que son fils Philippe d'Orléans (1674-1723) a épousée, elle écrit : « Ma belle-fille ressemble à un cul comme deux gouttes d'eau ». Elle s'est d'ailleurs fortement indignée de ce mariage, Mademoiselle de Blois bien que fille légitimée du roi, étant issue de l'union doublement adultérine de ce dernier avec Mme de Montespan. D'après seul le duc de Saint-Simon, elle serait allée jusqu'à gifler son fils sous les yeux de toute la Cour quand elle apprend que celui-ci a accepté ces épousailles qu'elle juge indignes de son rang. En revanche, elle montre toujours le plus grand respect envers le roi, tout en déplorant l'influence des gens qui l'entourent. Elle parle souvent de son fils en déplorant ses mauvaises fréquentations mais en admirant son intelligence et ses succès militaires. Par contre, elle se montre une mère attentive, et sa correspondance avec sa fille, la duchesse de Lorraine et de Bar, (détruite en grande partie en 1719) est pleine de conseils maternels. La princesse suit les débats d'idées de son temps et entretient même une correspondance avec Leibniz, mais elle ne partage pas le penchant de plus en plus dévot que suit le règne de Louis XIV. Elle partage dans ses lettres ses doutes sur de nombreux points de religion. Elle-même protestante convertie par devoir au catholicisme, à Metz, pour pouvoir épouser le frère du roi de France, elle reste fidèle dans son cœur à la foi de son enfance, et du reste, témoin de la révocation de l'Édit de Nantes, elle ne comprend pas pourquoi des peuples peuvent se dresser les uns contre les autres sur des points qui lui paraissent mineurs. Jamais elle ne se console de la détresse du Palatinat, sa région d'origine, ravagée par les armées du roi son beau-frère et tient Louvois pour responsable de la mort de son père et de son frère. Jusque dans les dernières années elle regrette sa jeunesse à Heidelberg. Elle souffre aussi des avanies et des intrigues de l'entourage de son mari.

Elisabeth de Hesse-Darmstadt , (en allemand : Elisabeth von Hessen-Darmstadt), (1er novembre 1864 - 18 juillet 1918 ) était une princesse allemande devenue russe par le mariage, victime de la Révolution russe, plus connue sous le nom de grande-duchesse Élisabeth .



                            Chanteuse d'opéra

- Elisabeth Grümmer, de son vrai nom Elisabeth Schilz, était une chanteuse d'opéra allemande, soprano, née le 31 mars 1911 à Niederjeutz (Basse-Yutz, Alsace-Lorraine, actuelle commune de Yutz, Moselle), morte le 6 novembre 1986 (lieu de décès : Warendorf en Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Elle naquit dans une famille allemande installée en Alsace-Lorraine durant l'annexion à l'Empire allemand, famille qui, comme des centaines d'autres, fut expulsée en 1919 après la fin de la Première Guerre mondiale et le retour des trois départements au sein de la République française. La famille s'installa alors à Meiningen, en Thuringe, où la jeune fille prit des cours de théâtre, faisant ses débuts sur scène en interprétant Klärchen dans la pièce Egmont de Goethe. Elisabeth Schilz épousa Detlev Grümmer, violoniste et « maître de concert » du Landestheater de Meiningen. La famille partit ensuite s'installer à Aix-la-Chapelle. La jeune femme commença à prendre des leçons de chant, notamment sous la conduite de Franziska Martienssen-Lohmann. Karajan, qui montrait de l'intérêt pour les talents vocaux d'Elisabeth et son assiduité dans l'apprentissage vocal, la choisit en 1940 pour interpréter un rôle de second plan dans une représentation du Parsifal, de Richard Wagner.



Elle obtint son premier rôle « d'avant-scène » en 1941 et, en 1942, fut engagée comme première soprano à l'opéra de Duisburg, qu'elle quitta en 1944 pour celui de Prague. Son mari étant mort durant un bombardement dans la cave de leur maison, Elisabeth, semble-t-il fidèle à son souvenir, choisit de ne jamais se remarier. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Elisabeth Grümmer obtint un engagement, en 1946, au Städtische Oper Berlin (qui devait devenir le Deutsche Oper). Elle s'y produisit pendant 26 ans, jusqu'en 1972, ce qui ne l'empêcha pas d'apparaître périodiquement sur d'autres scènes de renommée mondiale, telles que Covent Garden, la Scala de Milan, le Metropolitan Opera de New York, etc. Elisabeth Grümmer fit le choix de ne chanter qu'un nombre restreint de rôles, le plus souvent en langue allemande, à la différence de nombre de ses consœurs, dont certaines avaient un registre plus étendu, incluant par exemple des rôles du répertoire italien ou français. Outre ses prestations sur scène comme chanteuse d'opéra, Elisabeth Grümmer se produisit également dans des concerts et récitals consacrés à d'autres types d'œuvres vocales (passions, cantates, lieder) et enregistra un certain nombre d'œuvres pour la production discographique.

- Elisabeth Schumann, née à Merseburg (Thuringe) le 13 juin 1888 et morte à New York le 24 avril 1952, est une chanteuse d’opéra allemande. Elle fait ses débuts à Hambourg en 1909. Elle est embauchée en 1919 à l’Opéra de Vienne et y restera fidèle jusqu’à la fin de sa carrière. En dehors du rôle fétiche de Sophie dans Le Chevalier à la rose, elle excelle surtout dans les rôles mozartiens. Elle fait ses adieux à la scène en 1937, et quitte l’Autriche l’année suivante après l’Anschluss. Après-guerre, elle se produit en récital jusqu’à sa mort. Sa voix était transparente et cristalline dans l’aigu. Son jeu était juste et transparent.



- Dame Elisabeth Schwarzkopf est une soprano allemande, naturalisée anglaise, née le 9 décembre 1915 à Jarocin, ville de l'ancienne province prussienne de Posnanie, actuellement en Pologne, et décédée le 3 août 2006 à Schruns, en Autriche. Olga Maria Friederike Schwarzkopf naît le 9 décembre 1915 à Jarocin, près de Poznan. Son père, Friedrich, est un instituteur prussien à la mentalité rigide qui lui fait don de son intransigeance et de sa passion pour la langue allemande. Sa mère, née Elisabeth Fröhlich, la gratifie d’une oreille musicale très sûre, d’une volonté de fer, et de son prénom. Dès l’âge de 10 ans, Elisabeth déchiffre parfaitement les partitions, s’accompagne elle-même au piano et chante souvent dans des concerts amateurs, ce qui lui permet de tenir le rôle-titre de l’Orphée et Eurydice de Gluck dans la production de fin d’année de son école de Magdebourg, en 1928. Studieuse, appliquée, elle est facilement reçue à la Hochschule für Musik de Berlin en 1934 où son premier professeur, une certaine Lula Mysz-Gmeiner, décide qu’elle a une tessiture de mezzo-soprano. Sa mère proteste fermement, et obtient qu’Elisabeth aoit acceptée dans la classe du Professeur Egonolf comme soprano colorature. C’est le 15 avril 1938 qu’elle fait ses débuts comme l’une des filles-fleurs de Klingsor dans Parsifal, de Richard Wagner, sous la baguette de Karl Böhm, puis comme l’un des trois pages de La Flûte enchantée de Mozart.



En 1946, à Vienne, elle chante les rôles de Mimi (La Bohême) et de Violetta (La Traviata) ; par la suite, c'est après avoir vu Maria Callas l'interpréter qu'elle renoncera à Violetta. À Londres, en 1947, elle est Donna Elvira (Don Giovanni de Mozart). La même année, elle est Susanne à Salzbourg (Les Noces de Figaro). Herbert von Karajan l’engage à la Scala de Milan où elle chante Mozart (La Flûte enchantée, Cosi fan Tutte), Wagner (Tannhäuser), Gounod (Faust), Richard Strauss (Le Chevalier à la rose), Debussy (Pelléas et Mélisande). En 1950, elle est Marcelline dans Fidelio, sous la baguette de Furtwängler. En 1951, elle crée, à Venise, le rôle d’Anne Trulove dans l’opéra The Rake's Progress (La Carrière d'un libertin) d'Igor Stravinski, sous la direction du compositeur. En 1952, avec Karajan, ce sont les débuts de la Maréchale (Le Chevalier à la rose) à la Scala de Milan. En 1953, pour le cinquantenaire de la mort de Verdi, elle chante le Requiem, sous la direction de Victor de Sabata. La même année, elle crée Le Triomphe d’Aphrodite de Carl Orff. En 1955, à San Francisco, elle est de nouveau la Maréchale. La même année, elle est Alice Ford dans le Falstaff de Verdi. En 1957, sous la direction de Tullio Serafin, elle est Liù, (Turandot de Puccini) aux côtés de Maria Callas dans le rôle-titre. Elle ne fait sa première apparition au Metropolitan Opera de New York qu’en 1964, dans Le Chevalier à la Rose, car Rudolf Bing, le directeur du Met, reste longtemps opposé à la venue de certains artistes dont il conteste la « dénazification . De 1960 à 1967, elle se consacre surtout aux rôles mozartiens, Donna Elvira, la comtesse Almaviva, Fiordiligi, et à ses deux rôles fétiches des opéras de Richard Strauss : la Maréchale du Chevalier à la rose et la comtesse Madeleine de Capriccio. En 1967, elle interprète le Duo des chats de Rossini avec Victoria de los Ángeles. Durant toute cette carrière dédiée au théâtre lyrique, elle reste fidèle aux lieder de langue allemande, de Mozart à Mahler, en passant par Schubert, Schumann, Hugo Wolf…, et donne de nombreux récitals. On notera en particulier tous ceux qu’elle a réalisés avec le pianiste Gerald Moore, ceux chantés avec les sopranos Irmgard Seefried ou Victoria de los Ángeles, la mezzo-soprano Christa Ludwig et le baryton Dietrich Fischer-Dieskau. Parmi ses récitals devenus légendaires : un récital Schubert en 1952 avec Edwin Fischer, un récital Wolf avec Wilhelm Furtwängler au piano en 1953, un récital Mozart en 1956 avec Walter Gieseking, les Quatre derniers Lieder de Richard Strauss avec George Szell en 1965, Des Knaben Wunderhorn de Mahler avec le même Szell en compagnie de Fischer-Dieskau en 1968… À partir de 1971, elle ne chante plus sur les scènes lyriques. Le 19 mars 1979, son mari Walter Legge, qui vient de subir un infarctus, veut pourtant assister au récital qu’elle donne à Zurich, et il meurt trois jours plus tard. Schwarzkopf quitte alors définitivement la scène. Elle consacre à son mari un livre sous forme d’autobiographie, On and Off The Record, qui, curieusement mais avec son assentiment, est traduit en français par La Voix de mon maître. Elle se consacre désormais à l’enseignement et donne, de par le monde, des classes de maître mémorables, notamment à Paris, salle Gaveau. Faite « Dame Commander of the Most Excellent Order of the British Empire (DBE) » par la reine Élisabeth II en 1992, Elisabeth Schwarzkopf décède le 3 août 2006, à l'âge de 90 ans, dans la petite ville autrichienne de Schruns, dans le Vorarlberg, où elle vient de s’installer.

                           Actrice

- Elisabeth J. Shue est une actrice américaine née le 6 octobre 1963 à Wilmington, Delaware (États-Unis).



Shue est née à Wilmington, Delaware. Sa mère, Anne Harms (née Wells), a été cadre de banque et le vice-président de la division Private Banking de la Société des produits chimiques. Son père, James Shue, est un avocat et un promoteur immobilier et le président de l'International Food and Beverage Corporation et il a été candidat républicain, une fois, sans succès, pour siéger au Sénat américain du New Jersey. Son jeune frère, Andrew, est également un acteur. Shue a grandi à Bergen dans le comté d'Essex dans le New Jersey. Ses parents ont divorcé alors qu'elle était en quatrième année. Shue est diplômée de Columbia High School, à Maplewood, New Jersey, et a assisté à Wellesley College et de Harvard University, où elle se retira pour poursuivre sa carrière d'actrice. Elle est retournée à Harvard pour y terminer ses études en 2006. Shue a été placardée dans le hall d'entrée dans Wall-Britannique High School en 1994, avec son frère, l'acteur Andrew Shue. Bien que née dans une famille aisée, Elisabeth Shue n'a pas une enfance particulièrement heureuse. Elle parvient néanmoins à apaiser son quotidien en rejoignant le Wellesley College, une école pour filles. Durant ses études, elle gagne un peu d'argent de poche en tournant quelques publicités de télévision. En 1984, elle obtient son premier rôle au cinéma, celui de la petite amie de Ralph Macchio dans Karate kid ; la même année elle interprète le rôle d'une adolescente, fille de militaires, dans la série Call to Glory. Puis elle part à Harvard où elle étudie les sciences politiques. Elle continue à tourner dans quelques films, dont Cocktail en 1988 aux côtés de Tom Cruise, mais ses rôles de "gentille petite amie" n'augurent pas une grande carrière. En 1992, son frère Andrew obtient un rôle important dans la série Melrose Place, éclipsant encore plus sa sœur. Mais elle revient au-devant de l'affiche en 1995 dans le film Leaving Las Vegas grâce au rôle d'une prostituée venant en aide à un alcoolique suicidaire (interprété par Nicolas Cage), rôle qui lui vaut une nomination pour l'Oscar de la meilleure actrice. Ce film de Mike Figgis marquera le tournant de sa carrière. Elle enchaîne dès lors des films à succès, comme Le Saint (1997), Harry dans tous ses états (1997, sous la direction de Woody Allen), Palmetto (1998) ou L'Homme sans ombre (2000).

                           Religieuse

- La Bienheureuse Elisabeth de la Trinité (née Élisabeth Catez le 18 juillet 1880 et morte le 9 novembre 1906) est une religieuse française, carmélite, béatifiée par Jean-Paul II.



Élisabeth Catez naît à Farges-en-Septaine (près de Bourges) le 18 juillet 1880. Elle est baptisée. Ses parents déménagent en 1881 à Auxonne. En 1883, Élisabeth à une nouvelle sœur, Marguerite. À l’âge de 8 ans, en 1888, elle parle de sa vocation au chanoine Angles : «Je serai religieuse». En avril 1891, elle fait sa première communion. Elle est confirmée en juin 1891. Elle est inscrite au conservatoire de Dijon, dans laquelle elle apprend le piano, et reçoit très vite des prix, (dont le premier prix de solfège du conservatoire de Dijon, en 1893). En 1894, elle fait le vœu de virginité, et espère entrer au Carmel. Elle passe des vacances dans le midi de la France et dans les Pyrénées, ainsi que dans le Jura. En 1899, elle écrit son journal. Sa mère consent, le 26 mars 1899, à ce que sa fille entre au Carmel à sa majorité (21 ans). Le 2 août 1901 elle entre au Carmel de Dijon, et prend l’habit le 8 décembre 1901, sous le nom d’Élisabeth de la Trinité. Le 21 janvier 1903 elle prend le voile. En 1904 elle écrit sa très célèbre prière « O mon Dieu, Trinité que j’adore ». Pendant ses années de Carmel, Élisabeth écrira de nombreuses lettres, ainsi que des poèmes et des écrits spirituels, notamment axés sur la Trinité et la louange. En 1905, pendant le Carême, elle a les premiers symptômes de la maladie d'Addison, une insuffisance surénalienne. Le 19 mars 1906, elle entre à l’infirmerie, où se poursuit sa maladie et où elle continue à écrire. Elle meurt le 9 novembre 1906, après avoir reçu la communion le 1er novembre. Élisabeth de La Trinité est béatifiée le 25 novembre 1984 dans la Basilique saint Pierre de Rome par le pape Jean-Paul II.

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